Fatigue au volant : quels sont les risques, comment l'éviter ?

Conduire fatigue les yeux, le système nerveux et les muscles. Le stress, des nuits courtes et des journées éprouvantes augmentent le risque de somnolence au volant et d’accident, surtout sur des trajets longs et répétitifs où la vigilance diminue. Pour le conducteur fatigué, la pause s’impose. Résumé des bonnes pratiques pour rouler en toute sécurité.

Quels sont les risques en cas de fatigue au volant ?

Chez le conducteur, la fatigue entraîne une perte de concentration et de vigilance sur la route. Les réflexes sont plus lents et les gestes plus difficiles à coordonner. Le champ de vision peut également être rétréci. La fatigue augmente ainsi le risque d’assoupissement au volant, première cause d’accident sur autoroute. 

À quelle fréquence faut-il faire une pause sur la route ?

Rouler la vitre ouverte, consommer des boissons énergisantes ou augmenter le son de la radio ne suffisent pas à combattre le risque de somnolence.
Seul remède à la fatigue, une pause au minimum toutes les deux heures sur les longs trajets, même s’il ne vous reste que quelques kilomètres à parcourir.

N’hésitez pas à augmenter la fréquence des pauses en cas de conduite de nuit, d’intempéries ou de fortes chaleurs, qui augmentent la fatigue au volant.

Comment se reposer avant de reprendre le volant ?

Une pause doit durer au minimum 10 minutes, le temps de s’aérer et de se dégourdir les jambes. Profitez-en aussi pour vous réhydrater (avec une boisson non alcoolisée) ou prendre une collation.

Se passer de la pause, les fausses bonnes idées

Aucun élément ne remplacera cette pause, rouler avec la vitre grande ouverte ne vous apportera qu’un coup de fouet momentané, il en est de même pour le café, boissons énergisantes et écouter de la musique à fond.

Prenez le temps de faire cette pause

Primordial, octroyez-vous une véritable moment, au minimum 10 minutes.
Sortez de votre voiture et profitez-en pour aérer l’habitacle, faites au minimum trois fois le tour du véhicule pour dégourdir vos jambes, l’ideal étant de marcher 5 minutes.
Oxygénez-vous, prenez des grandes inspirations par le nez et expirez par la bouche et n’oubliez pas de vous réhydrater, si possible avec de l’eau.
Vous pouvez profiter également des animations proposées cet été sur de nombreuses aires d’autoroutes dont la liste est disponible sur le siyte de l’ASFA (www.autoroutes.fr).

En cas de « coup de barre »

Ne cherchez pas à lutter contre la fatigue, vous serez perdant ! Mettez votre fauteuil en position allongée, fermez les yeux et relaxez-vous pendant une dizaine de minutes, à reproduire dès le retour des premiers signes de fatigue.

La fatigue et l’hypovigilance

Cette fréquence d’arrêt constitue un minimum pour un long trajet. Dans certains cas, vous aurez besoin de les multiplier ; conduite de nuit ou avec de mauvaises conditions météorologiques, chaleur…

Autre élément important : votre état de fatigue. Avant même le risque de somnolence, votre corps peut réagir de diverses manières ; ralentissement du temps de réaction, concentration moins aisée, difficultés à coordonner vos gestes, vision moins bonne... Bref ce sera le moment de faire un stop.

Le saviez-vous ?

En France, les conducteurs font une pause en moyenne toutes les 2h49, 33% des conducteurs Français ne font jamais de sieste pendant un long trajet (Observatoire 2017 de la Fondation Vinci pour une conduite responsable).

Prévention des accidents de voiture : les règles à respecter

  1. Attachez vos enfants dans un siège auto isofix adapté à leur taille (norme i-Size) et le plus longtemps possible dos à la route (au moins jusqu’à 15 mois).
  2. Faites des pauses régulières sur les longs trajets, au minimum toutes les 2 heures.
  3. Si vous êtes fatigué, reposez-vous avant de prendre le volant.
  4. Respectez les limitations de vitesse et les distances de sécurité.
  5. Ne téléphonez pas ou n’envoyez pas de messages en conduisant.

Etre un conducteur responsable, c'est adopter les bons gestes sur la route. Assurer son véhicule et ses passagers l'est également.

Le risque d’accident lié à l’assoupissement est multiplié par 4 sur la fin du trajet !

Téléchargez notre guide pour lutter contre la fatigue au volant (2,08 Mo)  

Infographie

Les 6 bons réflexes pour une route plus sûre !

Les 6 bons réflexes, pour une route plus sûre !

Je fais attention à moi...
Mon état de santé, physique comme moral, peut m'amener à être moins vigilant. Aux premiers signes, je fais une pause. Je ne bois pas avant de prendre le volant, et je fais attention au risque de somnolence lié à la prise de certains médicaments

Et à mon environnement...
La météo peut me jouer des tours. J'adopte la conduite et l'équipement adaptés. Au volant, je veille à ne pas me laisser distraire : téléphone, musique trop forte...

...Pour la sécurité régulièrement, de tous
Je respecte le code de la route.
J'entretiens et je vérifie l'état de mon véhicule notamment avant un long trajet.

Lire la transcription

« Rouler la vitre ouverte, consommer des boissons énergisantes ou augmenter le son de la radio ne suffisent pas à combattre le risque de somnolence. »

Auto Pass, l’assurance auto pour rouler plus sereinement

Un éclat sur votre pare-brise ? Une défaillance sur l’un des équipements de votre véhicule ? Avec les formules « Tous Risques Confort », GMF vous apporte une protection complète et sur-mesure en cas de bris de glace, d’accident, de vol ou de panne.

Fatigue au volant : votre guide en pratique

Quels sont les signes de fatigue au volant ?

  • Fatigue visuelle
  • Bâillements
  • Raideurs dans le cou et le dos
  • Besoin de se repositionner, impossibilité de tenir la position de conduite

Quels sont les effets de la fatigue sur la conduite ?

  • La fatigue : favorise la conduite par automatisme et le décrochage mental dégrade l’attention et la vigilance, affecte le jugement et les réflexes. 
  • La dégradation de l’attention : concrètement, le conducteur fatigué aura du mal à rester concentré. Il lui faudra plus de temps pour réagir ou prendre une décision. 
  • Baisse du champ de vision : son champ de vision peut également être rétréci. 
  • Somnolence : la fatigue amène un état de somnolence et le conducteur risque alors l’endormissement. 
  • Jugement altéré : 17 heures de veille produisent les mêmes effets qu’une alcoolémie de 0,50 gramme par litre de sang.

L’hypovigilance, c’est quoi ?

C’est une diminution de la vigilance, pathologique en dehors du sommeil. Nous connaissons deux périodes d’hypovigilance sur une journée : D’ailleurs, ces 2 phases physiologiques d’hypovigilance correspondent aux horaires les plus fréquents d’accident.

Périodes d'hypovigilance

D’ailleurs, ces 2 phases physiologiques d’hypovigilance correspondent aux horaires les plus fréquents d’accident.

Quelles sont les bonnes pratiques à adopter en cas de fatigue au volant ?

Avant le trajet

  • Éviter de partir après une journée de travail.
  • Faire une sieste préventive (20 min.maximum).
  • Se lever à l’heure habituelle et rouler de jour.
  • Prendre un repas léger. Attention auxboissons excitantes et énergisantes (café, thé) dont l’abus énerve plus qu’il ne repousse la fatigue.
  • S’assurer que les médicaments pris ne sont pas incompatibles avec la conduite. 

Pendant le trajet

  • Régler la climatisation pour abaisser la température. 
  • Aérer le véhicule. 
  • Régler correctement le siège et le dossier (ce qui atténuera la fatigue du dos et des épaules). Boire abondamment des boissons (bien sûr non alcoolisées), prendre un repas léger, en évitant les aliments sucrés et en privilégiant les aliments riches en protéines. 
  • Parler avec les passagers, écouter la radio… 
  • Respecter les distances de sécurité. 
  • Réduire sa vitesse car rouler vite, c’est augmenter la fatigue. 
  • S’arrêter toutes les 2 heures et plus souvent si nécessaire. 
  • Alterner la conduite avec un autre conducteur.

Appeler ou recevoir un appel pendant votre trajet : est-ce une bonne idée ?

Augmentation du risque d'accident

  • L’utilisation d’un téléphone portable au volant a des effets sur la conduite qui sont comparables à ceux de l’alcool.
  • Le fait de téléphoner en conduisant multiplie par 3 le risque d’avoir un accident.
  • Il est même multiplié par 6 pendant les 5 premières minutes de la conversation téléphonique.

Conversation téléphoniquement

Une discussion téléphonique s’avère plus dangereuse qu’une conversation avec un passager. 
Le risque majeur du portable au volant tient effectivement à l’intensité de la conversation. Elle n’est pas la même si les 2 interlocuteurs sont à l’intérieur de la voiture, ou si l’un d’entre eux est à l’extérieur.
Dans le premier cas, le passager perçoit la route au même titre que le conducteur et en situation complexe (ralentissement brutal ...), la conversation baissera naturellement d’intensité, voire s’arrêtera. L’interlocuteur au téléphone ne connaît pas la situation dans laquelle se trouve son correspondant.

Avez-vous aimé cet article ? 5 4 3 2 1